le Carnet de route d'un peintre égaré dans la splendeur du temps. Un manuscrit daté de 1990. En première partie du blog Peindre à l'écart un entretien réalisé en 2003 de JS avec Gordon GRAY.Les poèmes réalisés à Shanghai et ceux du retour sur Paris -le tas d'esprit-2006-

Thursday, September 21, 2006

LES POEMES DE SHANGHAI ET DE PARIS.Le tas d'esprit.AOUT 2006.

POEMES DE SHANGHAI
I



MA langue tourne dans le jardin
Mon cœur bat
Entre tes mains


Le ciel me fait signe



Je regarde passer le gratte-ciel
Qui est au dessus de ma tête


J’imagine qu’il vole,
Mais c’est simplement moi qui marche


Ici dans le parc de bon matin
Je m’extasie sur la simplicité du monde

Ici je pourrais vivre cent ans si les
Moustiques ne me dévoraient pas les chairs


Une vie de bohème ne suffit plus
Là sur la table de faïence bleue
Ciselée de symboles (là ou je pose mon carnet) je vois se refléter le ciel clair,
Et les cigales que j’écoute chanter,
Accompagnent les oiseaux qui parlent une
Langue inconnue.
J’aime cette vie de lettré et de paria.


Je regarde passer les années, et je sais
Que le jour de ma renaissance ne va pas tarder


Demain, je serai peut être renommé,
Mais à l’instant je ne suis qu’un poète
Qui est à peine réveillé.


Ce que je vénère, c’est la simplicité du
Monde qui passe sous mes yeux d’enfant extasié.




La porte du destin est ouverte,
Je vois une maison et un jardin
Et les moustiques qui piquent
Qui s’écartent quand je les frappent


Dans la maison dorment
Mes deux seuls biens
Ma femme et mon fils


A travers les branches des arbres
Je vois luire le matin


Des images accompagnent mes errances



Je vois de loin un arbre et un jardin
Demains je serai où ?











POEMES DE SHANGHAI


II


Les bruits mystérieux du matin parviennent jusqu’à moi



Un enfant parle
Son père lui répond


Un oiseau me dit que je suis un curieux
- Quel curieux !
- quel curieux !

Je lui réponds
-je sais je suis comme ma mère.
Elle regardait aux fenêtres, elle
Ne pouvait pas s’empêcher.


Je sais que l’oiseau me souhaite
La bienvenue.


Une brise légère souffle dans les arbres
Elle apaise mon esprit et mon corps est
Ravit.

Aujourd’hui peut être il pleuvra.

Une petite fille avec deux nattes et deux
Rubans rose et rouge penche sa tête par la fenêtre, je vois une de ses nattes qui
Se balance ; je l’aperçois à travers le pan de linge et les cannes de bambous que l’on a suspendu au dessous de sa fenêtre.


J’ai vu l’oiseau repasser d’un vol court et régulier, je crois qu’il a regagné son
Abris.

J’aime cette vie d’errance et d’écriture.

Sous une véranda obscure j’observe à travers le verre sale des pots en gré dont certains sont à moitié cassés,
Notre vie ne vaut pas davantage.
Le chant des oiseaux l’accompagne, il la berce, mais elle est fragile et ne dure pas.
Mais qui voudrais ne pas mourir ?



En haut dans les buildings peut être au dix septième étage, j’ai aperçu une femme qui secouait ses tapis ; ici les ménagères des grattes ciels s’imaginent qu’elles vivent au ras du sol.


La voix de l’enfant dans mon dos au dessus de ma tête, fait des ronds dans mon cœur elle rebondit comme un cerf volant dans les airs, quand on tire violemment sur la corde.
La petite voix parle peut être à un père, à une mère, à un oncle à une tante, à un grand père, ou à une grande mère,car ici tout est encore intimement lié.

J’aimerais apercevoir, ce qu’il y a de l’autre côté des murs de ce jardin ; là ou j’aperçois de grands pins ; ou ces grands arbres, ces toits de tuiles rouges avec des fenêtres vertes et des murs en briques rouges, là ou j’aperçois des balcons et du linge suspendu, là ou j’aperçois des palmiers aux membrures striées.


Ici aussi dans le jardin, il y a des palmiers et des pins, des arbres aux fleurs parfumées et des grenades, mais aussi hélas des moustiques qui dévorent mes chairs.




PLUS TARD.
Sous la belle véranda, retiré dans la très belle maison, je contemple le portrait des défunts de ma famille chinoise, sous l’hôtel en bois laqué parmi les fleurs seulement achetée par Y..,
Ils vivent en noir et blanc une vie d’ancêtres, une seconde vie immatérielle.


Le minuscule oiseau au plumage orange me regarde depuis sa cage d’un air fixe et détraqué.
Il vit en cage depuis trop longtemps, pour comprendre encore ce qu’est le plaisir de voler ; seul son chant supérieur me le fait aimer.
Cet oiseau est un artiste qui répète des gammes à longueur de temps. Parfois il se met soudain à siffler des airs sublimes comme seuls les grands artistes savent le faire, cet oiseau est presque à moitié fou, mais son chant est encore intact. Je le plains et je l’admire.


Dans mon dos la télévision, acculé, je m’enfuis.



POEMES DU JOUR D’APRES


Je regarde le jardin, depuis la fenêtre de la véranda ; le soleil jette des reflets sur la pelouse. L’oiseau chanteur siffle un air qui accompagne le disque qui tourne dans la chambre à côté. Je reste sur le seuil de ma chambre à contempler le ciel ; les moustiques m’ont trop mordu les jambes, elles sont devenues comme des navets. Je suis au supplice.
J’attends en écoutant du jazz que revienne Y .., elle est allé accompagner Lucien chez un ami Tien leu qui a douze ans, pour qu’ils s’amusent ensemble. Elle doit m’amener chez le coiffeur. En Chine, je suis comme un enfant, car je ne parle pas la langue. , je n’en ai plus ; je vais pour me faire masser par de jeunes femmes en blouse bleue émeraude.









Cet après midi, je dois intervenir avec DADA. Un tas d’esprit de deux mètres m’attend dans une rue de Shanghai.
C’est le cadeau d’anniversaire que je me suis offert, car aujourd’hui, j’aurai cinquante huit ans à exactement dix heure trente, l’heure ou je dois aller chez
le coiffeur me faire masser.





Demain nous repartons pour la France, j’ai toujours peur de prendre l’avion, mais a présent, je suis habitué à ma peur,elle me paraît un peu moins repoussante.



A Shanghai il fait chaud aujourd’hui, il ne pleuvra certainement pas,comme les jours précédents.
Je vais pouvoir intervenir sur le tas d’esprit sans crainte de la pluie, je dois seulement craindre la chaleur et peut être la foule.






RETOUR EN France

DADA FLAYER
A Apollinaire.


Vole DADA
VOLE DADA ET POST DADA
Dans les airs vole vers l’occident.
Retour au bercail ?
Dada rentre à la maison



La belle hôtesse de l’air a des airs
De femme fatale
Elle a de gracieuses petites oreilles , elle a le sourire de ce fauve sensuel que j’aimerais incorporer dans mon cirque imaginaire.
Elle serait mélomane et masseuse, elle glisserait contre moi ses longues jambes baguées de soie, et sa main fine comme les ailes des libellules caresserait mon front soucieux, à cause des turbulences.

Elle n’est pas trop jolie, mais elle possède à mes yeux une qualité supérieure, à toutes les autres, elle à du chien ;
Elle a le regard qui mord et son sourire est dévorant.
Dans une autre vie je l’aurais épousée.


DADA file vers l’occident à la vitesse de l’avion –AIR – CHINA .
Les couvertures bleues qui réchauffent les passagers, me font penser aux ponts des bateaux de croisière, plus qu’à l’avion.

Trois enfants chinois qui avaient une pancarte au cou, car ils voyagent seuls, se chamaillent sans vergogne à mes côtés ; le plus jeune me bouscule, mais il est très gentil, il est encore comme un enfant ; il ma dit très fier en Chine j’ai déjà neuf ans en France seulement huit.



De retour sur Paname, je ne sais ce qui adviendra de ma vie, je retomberai probablement dans la routine, et je m’enfoncerai en imagination, vers des contrées héroïques baignées par des feux incandescents, je serai repris par la même ivresse d’homme fait.



Dans l’avion un enfant vient d’avoir un malaise, les hôtesses l’ont étendu sur deux sièges, deux médecins français sont intervenus.

Il est 10H25 heure de Paris, 16H30 heure de Pékin.
Nous sortons à peine du désert de Gobie ; sur l’écran je vois s’afficher les steppes vertes de Sibérie, nous sommes à 60000 kilomètres de Paris.


Je m’ennuie.




Les deux enfants qui dorment prés de moi penchent sur le côté, ils ressemblent à des Bodhisattvas, ils ne parviennent pas à me faire oublier le temps qui a du mal à passer.

Je contemple ma vie de loin, à travers les hublots de l’avion qui souvent s’ouvrent et se ferment, en jetant une clarté digne des grands feux de DANTE ;
Dans la rangée près des hublots, je regarde Y.. qui sommeille, elle tient les jambes repliées de son fils qui est aussi le mien dans ses mains, le saint esprit les Bénits DADA est avec lui.






DEBARQUEMENT PARIS AEROPORT CHARLES DE GAULLE

Je n’ai pas revu la belle hôtesse lorsque nous avons franchit le seuil de l’avion pour descendre sur la terre d’île de France. J’en étais désolé.
Mais elle m’avait gratifié quelques instants auparavant d’un sourire angélique digne d’un fauve post-surréaliste, fauve que j’aurais bien caressé quelques instants pour électrocuter mon cœur de poète égaré.


Nous étions rentré en France DADA se demandait s’il allait s’ennuyer quand il a vu le visage crispé d’un couple qui attendait ses bagages depuis une demi heure dans un des halles du très vieille aéroport ; Charles de Gaulle il est vrai est mort depuis longtemps. A Pudong la chine qui s’éveille en possède un plus grand, mais il ne porte pas encore le nom d’un dirigeant. Seules leurs calligraphies ornent les frontons du grand aéroport.
Le couple ronchon que j’avais vu, n’arrêtait pas de critiquer la Chine, je me demandais si la France avait encore en elle assez d’esprit pour honorer DADA.







A PARIS

J’ai repris la vie malheureuse et magnifique qui est la mienne sur les marchés.
Je me dit qu je dois m’arrêter de me vendre comme une prostituée sur les marchés de l’art courant, cela fait bientôt huit années que je bourlingue sur le pavé.
Je suis un artiste de la rue, je fais le trottoir, et j’ai aussi des collectionneurs, mais il fut attendre parfois longtemps, avant d’en voir un débouler.


J’ai décidé de lancer des grands projets avec DADA, je voudrais hisser dans les rues du monde entier des cônes POST DADA, pour m’amuser.
Je dois trouver des sponsors, c’est le plus difficile.
Je suis comme Christo à ses débuts, j’ai seulement les maquettes, mais je n’ai pas une femme comme lui qui a de l’argent pour me seconder.
L’art n’a rien à voir avec le talent, l’art à tout à voir avec l’argent.
Ben qui spécule aimablement sur le tas d’esprit le sait bien, il n’y a pas d’artistes de talents sans argent. L’argent est la clé de la notoriété, du succès de la gloire.
L’anti – art est une foutaise, seul l’art qui fait du fric intéresse le bourgeois, l’artiste qui a soif de notoriété de gloire et de succès se jette à plat ventre devant le bourgeois à cause de son fric. L’anti-art dans tout ça c’est de la foutaise, c’est trop difficile à mettre en bourse.







LE TAS D’ESPRIT

J’ai par déception envoyé à BEN plusieurs mots d’insultes.
J’avais cru qu’il allait nous inviter à une grande fête artistique avec ses tas d’esprits, mais au final rien ne s’est passé, il n’a pensé qu’à son ego et à ses tee-shirts.
Il ne mérite pas mon amitié, c’est pourquoi je le lui ai simplement retirée.







fin





s

1 comment:

Anonymous said...

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