le Carnet de route d'un peintre égaré dans la splendeur du temps. Un manuscrit daté de 1990. En première partie du blog Peindre à l'écart un entretien réalisé en 2003 de JS avec Gordon GRAY.Les poèmes réalisés à Shanghai et ceux du retour sur Paris -le tas d'esprit-2006-

Friday, January 20, 2006

20 21 22 23 24 25
EFFERVESCENCE


L’art commence ou fini la vie.
Cette constatation me paraît intéressante dans la mesure ou elle détermine tout un processus logique de création. Elle n’a pas forcément valeur morale.
L’art introduit une rupture avec le réel, il introduit une « lecture du monde » et une distance , il recréer la vie à sa façon selon ses propres paramètres.
Pour recréer la vie, dans un premier temps, il faut pouvoir l’arrêter, il faut figer le mouvement , qui est le propre de la vie; il faut aussi stopper la fuite du temps qui compromet toute création . L’art à pour dessein implicite d’arrêter le temps car il veut rendre la vie éternelle .
La lecture moderne de l’art à permit d’introduire une rupture avec l’univers artificiellement cohérent du classicisme, la vie dans le classicisme était donnée une fois pour toute, elle venait du ciel.
L’art moderne redécouvre la vie sous une multitude d’angles hétéroclites , il s‘est libéré des postures uniformes, il affectionne les lectures simultanées.
L’art moderne reprécise ( recadre) incessamment d’autres lectures du monde .Ces lectures introduisent de nouveaux codes de perception; ces codes nous en sommes tellement imprégnés qu’ils nous sont devenus presque naturels. En fait ces codes que nous trouvons légitimes aujourd’hui seront perçus demains sans doute comme des objets aussi artificiels que ceux du classicisme, car la perception des hommes évolue avec le temps.
Je me livre ici au déchiffrement de lieux communs, et mon langage n’abrite sans doute que des banalités.
Dans le fond, ce qui m’intéresse ici , c’est une chose très simple, je voudrais comprendre comment fonctionnent certains processus de créations, je le fais dans le dessein d’apercevoir des étendues nouvelles , j‘aimerai m‘éveiller à de nouvelles perceptions, je voudrais rentrer dans un espace que personne n’a encore investit, je voudrais découvrir une nouvelle manière de voir de peindre et de sentir , je voudrais accéder à une immensité supérieure .
Pour qu’une tranche supérieure du monde m’apparaisse , il faudrait que je sois dégagé des aprioris que ma perception à forgé sur le monde; il faudrait que je me sois soustrait aux préjugés hérités de la perception commune .
Lorsque j’essaye d’établir une nouvelle manière de voir, je me heurte presque instantanément aux BA BA hérités des perceptions communes, , je me heurte aux évidences communes, mais aussi a celles engendrés par ma propre perception. Pour que le monde m’apparaisse entièrement nouveau, il faudrait que j’abolisse sans faillir tous les regards que j’ai hérités de l’ancien monde et que survienne en moi, une liberté nouvelle capable de me rendre entièrement neuf.












































ECRITURES VARIATIONS

sur l’ensemble des pièces que j‘ai réalisé, suite à la série des PORTRAITS, ont surgies une nouvelle catégories d’écritures extrêmement diverses. La série des PORTRAITS recelait déjà une gamme d’écritures extrêmement diversifiée. Beaucoup de ces écritures sont codées en sous main, car elles font implicitement ou subtilement référence à des techniques picturales utilisées par des peintres avant moi.
La gamme des variations renvoie à l’usage multiple qui peut être fait de ce qu’on appelle « la peinture ».
La peinture dans mon esprit recèle un grand nombre d’écritures mises à ma portée, je les utilisent comme des instruments ou comme des matières sédimentaires, que j’ordonne couche par couche, elles représentent une gamme d’émotions dont je peux me saisir pour en jouer à volonté.
Contrairement à beaucoup de peintres qui s’évertuent à cacher l’origine de ces écritures, je prends plaisir à les mettre en évidence et à les faire miroiter. C’est qu’il me semble que l’exploration de ce qu’on appelle l’art moderne, passe par l’exploration des gammes d’émotions qu‘il a fait surgir ; ce n’est pas parce que d’autres peintres avant moi ont joués de ces émotions, que je dois me priver d’en jouer à mon tour . L’exploration de l’art moderne ; passe par l’exploration de ces écritures . On est pertinemment obligé de se confronter à ces gammes magistrales d’émotion si on veut pénétrer un tant soit peu l’intelligent qui commande à l’acte de peindre.
De même il m’apparaît normal de m’appuyer sur la nature, lorsque j’explore les gammes d’émotions qui surgissent de la matière à l’état brut ou naturel.
De même les renvois aux archétypes d’écriture primitives me paraissent aller de soi, lorsque je tente d’explorer les infimes possibilités de l’état premier, pour tenter d’approcher au plus près ce qui à engendré le regard originel de l’homme .
Le peintre ne naît jamais seul, il est toujours précédé par une histoire; plusieurs milliers de regards ont probablement contribués à la formation de ce que j‘appelle « mon regard. ». C’est cette filiation qui m‘interpelle, et si la peinture m’intéresse c’est aussi à cause de çà.











TRADITION-FILIATION
Dans mon travail, il y a toujours le surgissement imprévisible d’un imaginaire social qui me renvoi à l’histoire de la peinture.
Je pense au retable que j’ai réalisé récemment, il a surgit sur mon chemin presque par enchantement; se définition s’est imposée à moi comme si à travers lui, je rendais hommage aux grands peintres primitifs du moyen - âge qui explorèrent avant moi les gouffres et le cœur sacré de l’univers.



































Rester pur comme le marbre
Rester froid comme la neige,
Rester vrai devant toutes choses.



































Nuages

Associer l’esprit des nuages à l’esprit des vents, et associer l’esprit des vents à la forme
Pure des esprits non par simple jeu d’esprit mais par affinité.
En ressemblance je trouve dans la nature maintes façons de pouvoir m’en aller méditer et comme Montaigne j’y trouve sujet de réflexion sur tout. Mais est ce simple hasard, fruit de mon imagination ou bien y a t’il là réalité tangible?
Si l’homme n’est pas sujet d’observation directe il peut l’être par le biais des émotions indirectes que suscitent en lui les événements ou les choses qu’il traverse.
Quelle comparaison admirable, celle qui nous amène à parler de la nature et des phénomènes qui l’accompagnent, à seule fin de tirer parti pour l’homme. La nature enseigne les formes exactes de la mesure et de la démesure, elle nous montre sans faux semblant les qualités précises d’une chose ou ses défauts. Elle nous encourage à ne pas juger ou préjuger des choses avant même que de les avoir observées.
Elle est le livre premier ou s’enseigne la connaissance sensible.
Elle est le livre de sagesse éternelle de l’homme qui sait tirer parti de ses enseignements.
A travers elle, je vois, comme à travers un nuage glisser le fil interminable de mes pensées.
Aujourd’hui le ciel est blanc d’écume transparentes, il foisonne de buées qui cachent le lointain espace qui prospère au delà, la terre elle est comme repliée sur son corps. Ainsi en va t’il de même de mes sentiments, je suis aujourd’hui comme le ciel de brumes et de nuages tourné sans raison vers mes propres domaines, sans espérer atteindre les lointains
Paysages, sans la sérénité des jours de paix.
Mon esprit à le corps pris dans les nuages, mes pensées sont de brume.

No comments:

About Me

My photo
METTRE AU SERVICE DU PUBLIC DE LA CRÉATIVITÉ EN MOUVEMENT.