le Carnet de route d'un peintre égaré dans la splendeur du temps. Un manuscrit daté de 1990. En première partie du blog Peindre à l'écart un entretien réalisé en 2003 de JS avec Gordon GRAY.Les poèmes réalisés à Shanghai et ceux du retour sur Paris -le tas d'esprit-2006-

Friday, January 20, 2006

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LES TERRITOIRES DE LA PEINTURE


Les territoires de la peinture semblent parfois appartenir à des normes de perception situées au delà du commun, elles donnent cet impression à cause qu’elles sont liées à un espace de perception qui est subliminal, cet espace qui est une transposition de la réalité ne semble pas être affecté par les modes mécaniques de croissance et de division que l‘on rencontre dans les contrées fréquentées par les hommes.
En fait les territoires de la peinture sont quand même probablement codés comme les territoires humains, les formes qui affectent leur espace intérieur subissent inconsciemment les règles territoriales érigées par les hommes pour s‘approprier la nature.
Le combat parfois violent que livre le peintre pour s’approprier l’âme intérieure de ces territoires , est bien souvent contaminé malgré lui, par les pratiques et par les mœurs de l’animal humain, qui ne cesse de vouloir conquérir de nouveaux espaces, uniquement afin de se les approprier.
Les territoires spirituels de la peinture, sont codés selon des lois physiques qui sont soumises à l’egocentisme et au dictat du moi., ils sont tributaires des intérêts politiques culturels économiques des nations, ils sont liés aux stratégies de conquête de l‘animal humain. Pour s’en faire une idée, il faut décoder les espaces des musées comme on décoderait une carte de notre terre visitée par les conquêtes successives de plusieurs de ses envahisseurs , là on aperçois les lieux des civilisations englouties , là la liste des civilisations qui les ont recouvertes ; la peinture actuelle couvre et recouvre souvent sans s’en apercevoir, d’anciens territoires occupés par des tribus oubliées , elle en conquiers parfois de nouveaux au détriments d’anciens encore en pleine activité.Les normes plastiques et émotives de la peinture possédent aussi des caractères violemment arbitraires que nous avons peine à déceler tant notre regard est habitué à ces formes d‘affrontement qui nous semblent naturelles.
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Qui rêve de conquérir quoi exactement ?
Dans ses pratiques et ses cheminements , le peintre rêve du monde,
Quel espace rêve t’il de conquérir exactement ?
Est il capable de conquérir le monde sans pour autant vouloir se l’approprier comme n‘importe quel prédateur?
Le peintre peut il résister aux tentations du replis sur soi de la guerre et du meurtre est il semblable à un simple animal en lutte pour conquérir sa suprématiue est il plutôt du côté des espaces spirituels , plutôt que des espaces matériel .
Que veut le peintre?
Quel cherche t'il vraiment à conquérir au délà de sa propre jouissance?



























































- Marcher jusqu’à l’épuisement des pensées -



























TERRITOIRES LIMITE

Malaise


J’éprouve un malaise devant certaines de mes œuvres anciennes, elles ont trop de caractère, elles sont trop appuyées.
J’aimerais conquérir d’autres espaces sans doute plus subtils.
Dans ces espaces, je voudrais que les signes ou les traces du dessin soient à peine visible qu’elles soient plus suggérées que dessinées véritablement. Je voudrais que le dessin ou les formes apparaissant donnent l’impression de s’effacer, tout en apparaissant, quelles donnent l’impression d’être aperçues comme dans les rêves ou entre les rêves. Ces rêves passés, ou ces mémoires effacées seraient des vestiges antédiluviens (modernes) en voie de réapparition.
J’appellerai ces formes des « apparitions » ou encore mieux des « mystères nouveaux ».
J’entrevois surgissant à travers eux une forme de poésie pure, une forme de poésie archétypale des instants naturels.
Il faudrait explorer jusqu’au confins les territoires nouveaux de l’anéantissement ,et du devenir ceux qui lient organiquement les espèces au cosmos originel , on pourrait ensuite révéler à l‘homme des temps modernes qu’une nouvelle magie poétique peut s’exercer s’il consent à admettre qu’une part de sacré existe dans la création organique de l’univers .Il suffirait de retrouver l’anéantissement des temps premiers pour que surgisse avec lui l’explosion sacré du mental ; un Rishi nu en train de méditer sur un rocher placé au cœur de la forêt contient plus que nous ne pouvons imaginer L’Œil du rishi contient l’essence du mystère.












PETIT TRAITE D’ESTHETIQUE VIBRATOIRE
Concerne une série d’auto - portraits rituel amorcés surtout en 199O (dans la série des œuvres pariétales et le début de la série des organons )



Il est des peintures dont la qualité première est de ne se faire qu‘en dehors des règles communément établies dans l‘art de peindre. Celles ci appartiennent à un genre inclassable, puisque à priori elles ne procèdent que de découvertes qui apparaissent presque instantanément dans le geste de la peinture.
Ces peintures ne résultent pas de procédés, même si elle découlent d’un procédé.
Ces peintures ont pour qualité première d’échapper à toutes les lois formulées par un genre une mode ou par une façon de faire appliquée à l’art de peindre. Ces peintures sont le résultat d’un accords instantané entre l’intentionnalité consciente ou inconsciente du peintre et le résultat qui apparaît spontanément lorsque l’ouvrage se termine.
Elles procèdent plus ces peintures de la magie que de l’art de peindre au sens traditionnel.
Dans ce genre de peintures, ce qui apparaît plus important que tout le reste, c’est finalement le résultat que l’on veut obtenir, il prime tout.
Le résultat ou la sensation à produire est égal à une « intensité vibratoire » plus qu’à une sensation esthétique.
Le geste du peintre se fond dans l’intensité vibratoire du sentiment , le sentiment devient l’incarnation du geste. Le sentiment est égal à la hauteur d’une vibration (lumineuse ou or) . L’or ou la lumière étant les sources d’intensité vibratoire qui pourraient symboliser au mieux la qualité vibratoire requise . La couleur jouant ici un rôle indicateur. C’est surtout la hauteur ou l’intensité de la sensation vibratoire qui est produite qui détermine Les propriétés spécifiques de l’acte de peindre.
La sphère de la peinture à ce niveau est déplacée du simple procédé pictural à une « façon de faire nouvelle ». Ici c’est la façon de faire « la plus juste » qui est déterminante plutôt que le procédé en soi.
Ce que le peintre tente de faire apparaître ici à travers l’acte de peindre c’est la spécificité lumineuse des objets ou des êtres, ce sont les émanations énergétiques qui nous relient à la totalité de l’univers. Le peintre réapprends à devenir ce qu’il était à l’aube des temps, une sorte d’intercesseur entre le monde visible et le monde invisible. Il redevient « médium ».






L’ART DE VOIR




Prendre le temps d’une distance par rapport à l’acte de création, une distance par rapport à soi même, une distance remplie d’intelligence c’est à dire une distance apte à être compris comme un enseignement.
Poser l’intelligence du peintre comme une fonction normale de son activité, c’est à dire comprendre l’activité du peintre comme une intelligence. C’est une définition élémentaire pour qui veut se mettre à comprendre le peintre.
Le peintre qui ne sait pas regarder le monde ou se regarder soi même n’est pas un peintre.
Le peintre dont l’activité première est somme toute une activité qui est centrée sur le regard ne peut se permettre de se comporter comme un aveugle, il doit prendre conscience du but principal de son activité. L’activité principale du peintre c’est de voir, mais voit il?
Il me semble que les plus grands sont ceux qui ont vu le mieux
L’acte de peindre, c’est l’acte de voir. Dans la plupart des cas, la définition élémentaire de l’acte de voir si on l’applique à la peinture n’engage qu’une définition ordinaire de l’acte de peindre.
Accéder à la vision sublime du monde exige du peintre un travail sur lui même qui va au delà de sa capacité normale de voir. C’est aussi que l’entraînement du peintre sur le voir se borne trop souvent à une reproduction élémentaire de l’acte de voir.
Si le peintre entraîne sa perception à voir dans l’ordre des perceptions sublimes, il déplacera son centre de perception ordinaire vers son centre de perception sublime.
A ce stade, éduquer l’œil du peintre ne suffit pas, le peintre doit travailler ses centres d’élévation intérieurs.
Les points de gravitation interne du peintre doivent être explorés d’une façon plus méthodique pour arriver « au clair regard ».
C’est la perception intellectuelle toute entière qui doit être épurée, c’est la capacité de vision intérieur du peintre qui doit être simplifié; « l’acte de voir » ici se confond avec un acte virtuel de transcendance.
Dans cette perspective, le peintre devient aussi un homme qui cherche son accès à la lumière.





































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